mardi 28 novembre 2006

Réputations

Nous vivons dans un monde de réputations...

Franchement, les destinations que j'ai visité ou que je planifie aller voir ont tous une réputation qui les suit et qui m'incite à les découvrir. Les gens de chaque pays ont tous une réputation, un stéréotype qui leur colle à la peau. Tout cela est parfois faux, parfois vrai. Et heureusement pour ma part, les réputations m'ont seulement amené du bon. Si tout ce que je viens d'écrire vous semble nébuleux, peut-être que les lignes qui suivent pourront vous éclaircir un peu, sinon et bien je suis vraiment dans un "mood" philosophique trop profond.

Me voici donc samedi le 11 novembre. Je planifie de sortir au centre, chose que je ne fais pas très souvent. La majorité du temps, je reste à Ixelles, mon quartier. Je pars avec mes colocs Adrienne (Qc) et Simon (Allemand) rejoindre mon ami Julien (Qc) et Isabel (Portugaise) au Délirium, un bar pas trop loin de la célèbre Grande Place. C'est un bar tout spécial, car il est directement en face de la Jeanneke-Pis (et oui Méli, je l'ai trouvée et j'ai même une photo!). Okay, petit cours sur Bruxelles... En fait, si vous venez à Bruxelles, vous devez absolument voir le Manneken-Pis, c'est une statut d'un petit bonhomme tout nu qui fait pipi, non loin de la Grande Place, qui représente l'irrévérence et l'indépendance d'esprit. Et oui, même les statues font pipi dans les rues ici! Le Manneken-Pis est à Bruxelles, ce qu'est la Tour Eiffel à Paris, le Big Ben à Londres, la statue de la Liberté à New York, l'Opéra à Sydney... bref je pense que vous avez compris. La Jeanneke-Pis se retrouve en fait à être l'équivalent féminin du Manneken-Pis. Le Délirium a une ambiance géniale, et on peut y commander jusqu'à 2200 bière différentes! Et oui! Ils ont un catalogue de la mort, si je veux, je peux commander de la Blanche de Chambly, de la Trois-Pistoles, de la U, de la Fin du Monde, et même... attention... de la Molson! C'est qui le cave qui va payer 10 euros pour boire de la m... Molson! (Mes excuses auprès de ceux qui sont pognés à boire de la Molson et de la Labatt!). Bref, on est arrivé là, il y avait plein de monde et on a bien jasé. Puis, tout d'un coup, une fille me dit : "Hey, mais tu es Canadien!" C'était deux Luxembourgeoises qui étaient vraiment accrocs du Québec et qui 30 secondes après avoir fait connaissance, nous invitaient Julien et moi à aller au Luxembourg. Julien m'a raconté par la suite qu'en arrivant, il leurs avait demander la carte des bières et que les deux filles étaient devenues complètement histériques et criaient dans le bar après avoir reconnues son accent. Sur ce, je me permets d'ouvrir une énorme paranthèse. Les Canadiens ont une bonne réputation dans le monde, mais dans la francophonie, les Québécois ont une intensément bonne réputation. Premièrement, notre accent se reconnait seulement si on dit deux mots. Et puis, il y a le fameux "Hey, mais tu es Canadien!" qui sort. Et là, tu entends comment la personne adore le Québec, adore Montréal, a toujours voulu y aller, qu'elle adore notre accent, qu'elle nous trouve fantastique et j'en passe. Ce n'est pas les éloges qui manquent. J'ai rencontré une Belge au début de l'année, et quand je lui ai dit que je venais du Québec, je suis devenu son meilleur ami automatiquement. Elle bavait pratiquement quand je parlais. Et ça arrive souvent qu'on nous demande de parler juste pour écouter notre accent. C'est fou! Bref, le Québec a la cote, je vous le dit! Revenons-en à la soirée. Après deux bonnes bières, on a filé dans un bar flamand près de la Bourse, avec une très bonne ambiance. Quelques bonnes bières à nouveaux et bonnes discussions. Puis finalement, on a rejoint Adrienne dans un autre bar pas très loin, arrêt dans un nightshop (dépanneur) pour acheter une petite bière pour la route, même si le bar était à 3 coins de rue! Pas besoin de vous dire que notre accent nous a encore trahis une fois de plus. Et puis quoi donc, il faut attendre en face du bar pour finir notre bière a peine débuté. Surprise: "Hey, mais tu es Canadien!". Et oui, nous le sommes! 2 Marocaines qui nous avaient démasquées. Je crois qu'Isabel en revenait juste pas de voir comment on est populaire! Jase, jase, jase avec les Marocaines qui sont vraiment sympatiques. Si bien, qu'on s'est fait offrir une possibilité de logement à Marrakech, endroit qui se trouve justement dans les plans de voyage à Julien et moi! ;o) Finalement, la soirée s'est fini dans ce bar, avec une bonne discussion autour d'un verre de whisky avec mon coloc Simon. Les lumières se sont allumées. 4 heure du matin! On a marché jusqu'à l'appart, pendant 45 minutes. Et je ne peux pas vous décrire comment je mourrais de faim et que mon désir le plus intense était de manger une bonne poutine (particulièrement celle du Rétro).

Lundi et mardi ont passé trop lentement. En fait, j'attendais la venue de mon amie Cindy que j'ai rencontré à Sydney et avec qui j'ai voyagé en Australie. On s'est donc rencontré mardi soir, notre dernière rencontre remontant à août. J'étais vraiment très content de la revoir. C'est la deuxième personne du Québec qui vient me visiter après Geneviève. C'est qui le prochain(e)? Nous sommes donc allés manger dans un resto près de chez moi. Puis nous sommes allés finir la soirée à l'Atelier, un petit bar, le plus prêt de mon appart avec une ambiance sympatique et une sélection de bière fantastique. Sophie, notre amie belge qu'on a également rencontré à Sydney et chez qui Cindy logeait est venu nous rejoindre, et on a donc passé une belle soirée à se remémorer nos beaux moments à Sydney. Nostalgie! Mais là, nous sommes à Bruxelles, profitons-en! Le lendemain, j'ai dû faire un peu de gestion. En fait, Armelle et Sonia, nos amies françaises à Cindy et moi venaient passer la journée à Bruxelles pour lui faire une surprise. Mission accomplie! L'effet de surprise y était. Cindy ne s'y attendait pas du tout. Nous avons donc guidé Cindy à travers le centre de Bruxelles tout en discutant. La journée a été magnifique. C'était bizarre de se revoir tous les 4 à la fois, en pensant que la dernière fois qu'on était réuni et bien c'était à Cairns, il y a un an et demi, sur la côte est australienne, entre la rainforest et la barrière de corail! La journée s'est terminée dans un petit resto avec Sophie. Malheureusement, ce genre de journée passe toujours trop vite. Jeudi, hop debout, Cindy et moi étions en route vers Bruges, la ville qu'il ne faut pas rater lorsqu'on vient en Belgique. J'y étais déjà aller avec Armelle et Sonia à mon arrivée, et j'avais été un peu sceptique, considérant toute la réputation que cette ville avait derrière elle. En fait, c'est que je la trouvais beaucoup trop touristique, ce qui est le cas, et que je ne l'avais pas visiter sous tous ses angles. Bref, une journée grise du mois de novembre sans touristes, m'a permis de redécouvrir cette ville, et franchement, elle mérite vraiment le détour! Nous l'avons visité de fond en comble. On s'est promené le long des canaux, etre les maisons datant de je ne sais plus quel siècle. Honnêtement, la Belgique est reconnu pour ses villages de type médiéval, et à Bruges, il est très facile de s'imaginer au temps des rois et des chevaux. J'ai également fait gouter à Cindy les frites belges, réputées pour être les meilleures au monde. Et franchement, elles étaient écoeurantes! De retour à Bruxelles (même si Bruges est pratiquement à l'autre bout du pays, ce n'est qu'à 1 heure en train de chez moi!), nous nous sommes rendus chez Sophie, qui nous invitait à souper pour nous présenter à ses amis. Ses amis étaient vraiment content de passer la soirée en compagnie de deux merveilleux québécois. ;o) Sa fondue au fromage était succulente (maintenant je suis devenu un vrai amateur de fromages, la puanteur ne me freine plus!) et on a eu de bonnes discussions sur la vie estudiantine belge. ;o) Franchement, si McGill a fait scandale avec le baton et le joueur de football pour l'initation... et bien les amis, vous avez rien vu ici!

Vendredi, après mes cours le matin, je suis entré à la maison à la hâte. Car je devais me préparer à partir pour Amsterdam, à 3 heures de bus de Bruxelles (quand c'est un direct). Cindy était supposée repartir en Suisse le matin, mais elle avait finalement prolongée son séjour et décider de venir avec moi en Hollande pour la fin de semaine. Nous avons donc rejoint Julien et Isabel à la gare. Direction: Amsterdam! Nous sommes arrivés vers 7h du soir. Il faisait déjà noir et en arrivant à la gare centrale, une forte odeur de marijuana est venue nous confirmer que nous étions bien arrivés à destination. Première mission: régler la question de la chambre, car Julien et moi avions essayé de trouver quelque chose depuis 2 semaines, et on ne trouvait rien. Solution: le bureau touristique! Et oui, le petit monsieur nous a trouvé une chambre pour 4 dans Leidseplein, un quartier au centre près des bars, clubs et coffeeshops. On a donc réservé, puis nous sommes allés porté nos trucs à l'hôtel. Affamés comme nous l'étions, nous nous sommes trouvés un bon petit restaurant hollandais, pour y manger une des spécialité du pays: Hotchpotch. Après être rassasié, nous avons fait le tour du quartier. Il y avait des décorations de Noël partout et nous avons marché beaucoup le long des canaux, chose que nous avons également fait toute la fin de semaine. Nous sommes entrés dans un bar, après en avoir trouvé un qui avait de la place, pour y boire quoi: une bonne Heineken. De toute manière, c'est la bière qui est en vente partout, et de ce fait, la moins chère!

Le lendemain, nous étions débout assez tôt pour profiter du déjeuner inclus dans le prix de la chambre et aussi pour se rendre à la maison d'Anne Frank. Pour ceux qui ne le savent pas, Anne est une petite fille qui s'est cachée avec sa famille dans une maison pendant la 2e guerre mondiale pour ne pas être envoyée dans un camp de concentration. Son journal qui a été publié est un best-seller. La visite a été très intéressante et touchante, et une fois sortis, on était très heureux d'être arrivé tôt étant donné la file interminable qu'il y avait à l'extérieur. Nous sommes ensuite partis en direction du musée de Van Gogh. Le musée possède la majorité de ses oeuvres, dont les tournesols, son auto-portrait, et les paysages de Provence. Formidable! Après cet avant-midi très culturel et un lunch (agrémenté d'une Heineken) nous sommes partis vers le vieux-centre. Nous y avons croisés le "Dam", la place populaire de la ville. Églises, palais et tout le gros kit a suivi. C'est fou comme il y avait du monde. En fait, les rues débordent de monde le jour comme la nuit. Malgré la quantité infinie de restos, bars, pubs, clubs, il est toujours difficile de se trouver un endroit où aller, car tout est plein. Amsterdam est une ville qui ne dort jamais et qui, comme on s'est rendu compte assez vite, est très touristique. Elle abuse de sa très bonne réputation pour augmenter les prix des hébergements (les auberges de jeunesse sont très chers), les musées sont 10 euros et n'ont pas de tarifs étudiants, les restos suivent également la tendance. C'est probablement le seul reproche que j'ai à faire à cette ville. Arrivés au centre, on s'est dirigé vers le vieux-Amsterdam, et sans nous en rendre compte, nous sommes arrivés dans le Red Light District, où on y exerce en masse le plus vieux métier du monde, la prostitution. C'est sans aucun doute la chose qui nous a le plus marqué tous les 4. On savait qu'il y avait des travailleuses du sexe, mais on ne pensait jamais qu'il y en avait autant. C'est un quartier complet, avec des femmes qui offrent "leurs services" en attendant en petit déshabillé devant les portes vitrés. Si elles sont avec un client, elle tire le rideau et au-dessus de leur porte, on y retrouve un néon rouge. Et croyez-moi des néons rouges il y en a partout dans le quartier, et des clients aussi! Il y avait des endroits où les gars sortaient en ligne des maisons... Et puis, les sex shops, peep shows et autres divertissements pour adultes abondent. C'est drôle parce qu'à un endroit, tout ça entoure une église. Les coffeeshops, les cafés où on peut acheter à partir d'un menu son pot et le fumer sur place, se trouvent dans ce quartier à tous les coins de rues. Il y a même des espèces de "dépanneurs" où on peut acheter champignons magiques, herbes psychédéliques et autres hallucinogènes. Et puis, si vous êtes à court d'idées, on va probablement vous proposer, comme ça nous est arrivé au milieu de la rue, de l'ecstasy, cocaïne et plus encore... En résumé, Amsterdam est LA ville pour faire le party ou plutôt la débauche. Pour moi, c'est une ville à deux faces. Le jour, le monde sont tout "cutes" avec leurs vélos sur le bord des canaux, et le soir, tous les péchés sont permis. C'est hallucinant, c'est la cas de le dire! Nous avons après avoir mangé dans un resto italien moyen, trouvé un endroit pour jaser et boire... de la Heineken. Après une halte dans un coffeeshop, et une autre dans un club, et une autre dans un bar, on est allé faire dodo.

Le lendemain, Cindy quittait tôt pour Bruxelles afin de passer sa dernière journée avec Sophie. Julien, Isabel et moi ainsi que Marina et Martha (Espagnoles) qui nous avaient rejoint la veille, sommes partis voir le RijksMuseum où on dévoile l'art hollodais ainsi que les principaux chef-d'oeuvres de Rembrandt, dont la ville fête ses 400 ans cette année. Nous avons passé le reste de la journée à flâner le long des canaux. Nous avons même assister à la parade de St-Nicolas, ici St-Nicolas est plus populaire que le Père Noël. Il est pratiquement pareil mais il a la coiffe du pape plutôt qu'un bonnet et ses "lutins" sont des noirs... un peu louche... Puis nous avons repris en fin de journée, après un merveilleux weekend, l'autobus pour Bruxelles.

Lundi, le 20 c'était la St-V, une fête estudiantine. Bref, l'université donne congé aux étudiants pour qu'ils aient fêter et se saoûler (une spécialité belge). Comme j'avais ma semaine dans le corps et qu'il pleuvait, je me suis facilement abstenu. Je me suis dit que des occasions de voir du monde saoul à 13h, pisser partout et vomir devraient revenir dans le courant de l'année. La semaine a été plutôt tranquille, si ce n'est que Marc et moi sommes allés à un souper de matheux. Et puis, vendredi, Christine nous a fait des sushis! Trop bons! J'étais en carence, vraiment! Ici, ce n'est pas du tout à la mode et les peu de places où on peut en acheter, ça coûtent les yeux de la tête. Puis, samedi on a fait une petite soirée Chill out avec quelques amis. J'ai passé ma fin de semaine à faire des devoirs. Yeah!

Avez-vous réussi à passer au travers de tout mon récit? Avez-vous compris de quoi je parlais pour les réputations?

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